Ce matin du 27 novembre 2021, froid, gris et pluvieux sur Toulon, avec les premiers flocons de neige sur le Verdon, j'apprends une bien triste nouvelle :
"Robert Maestracci s'est éteint en paix cette nuit"
Je pense bien à lui, il va nous manquer. Robert m'appelait souvent pour des conseils, des articles, des photos, des découvertes etc. A 96 ans il était toujours aussi passionné, avec des projets. Je pleure mon ami Robert ...
La cérémonie des obsèques de Robert Maestracci
aura lieu à Entrevennes
dans la chapelle Notre Dame de Sante sur les plaines
à 10h00, le mercredi 1er décembre 2021
Je viens d'avoir Robert Maestracci au téléphone, il tenais à remercier personnellement toutes les personnes qui se sont déplacées pour la cérémonie de remise de sa Légion d'Honneur le samedi 8 mai 2021 dans son petit village d'Entrevennes situé au cœur de la Provence ; sans oublier celles et ceux qui l'ont félicité sur les réseaux sociaux.
Robert s'excuse de ne pas pouvoir vous remercier lui-même pour des raisons "informatiques", ce que nous comprenons aisément !
Eridan d'Astor
N'oubliez pas de lui souhaiter son prochain anniversaire !
Robert Maestracci est né le 22 juillet 1925, jour de la Sainte Marie-Madeleine.
76 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Robert Maestracci va être fait chevalier de la Légion d’honneur lors de la cérémonie du 8 mai prévue dans sa commune d’Entrevennes dans les Alpes-de-Haute-Provence. Une reconnaissance tardive pour ce résistant de la première heure.
Robert Maestracci, chez lui, le 3 mai 2021. A 95 ans, il nous raconte sa deuxième guerre mondiale avant de recevoir la légion d'honneur le 8 mai prochain. © Fabien Madigou / FTV
"Cette Légion d’honneur, je ne l’ai pas demandée. Elle est tombée du ciel comme ça, je ne sais pas pourquoi. Ils ont peut-être examiné tous les détails de ma carrière". Robert Maestracci, bientôt 96 ans, n’en revient toujours pas.
Ce samedi 8 mai, il recevra la Légion d’honneur pour ses actes de résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. Il faut dire que ce Marseillais de naissance est un résistant de la première heure.
"Je me souviens du discours de Pétain en juin 1940. Les gens applaudissaient parce qu’ils allaient remettre leurs pantoufles. Mais moi, j'avais 15 ans à ce moment-là et je pleurais. Je pleurais de déception. Je n'ai jamais accepté ça. Jamais."
Robert Maestracci décide d'abord d'agir seul contre l'occupant allemand. "Je mettais une partie de mes restes de sucre dans les réservoirs des voitures allemandes ou des morceaux de verre sous leurs pneus. Je faisais ce que je pouvais quoi", explique-t-il, le regard pétillant.
En 1941, alors lycéen à Marseille, le jeune Robert s’engage auprès de l’Abbé Blanc, célèbre figure de la Résistance phocéenne.
"L’Abbé Blanc était le directeur de l’école où je prenais mes cours. J’y préparais mon bac que je n’ai finalement jamais passé. Avec l’Abbé, on a sympathisé tout de suite même si nous étions très différents. Il était très expansif. Moi j’étais plutôt discret. Mais je l’ai aidé à créer ce réseau, où l’on faisait tout ce que l’on peut faire dans un réseau : attaques sur l’occupant, poses d’affiches, etc.".
Robert Maestracci est né en 1925 à Marseille. Dès l'armistice de juin 1940, il va multiplier les actions contre l'occupant allemand dans la capitale phocéenne. © Maestracci/FTV
Robert Maestracci aide le prêtre à organiser le réseau O.S.S. dans la zone sud avant ce triste soir d’été 1943. "Le réseau a été trahi par un officier français pour du pognon. La Gestapo a arrêté tout le monde le 28 août 1943. Une partie a été fusillée. L’autre partie, dont l’Abbé Blanc, a été déportée à Buchenwald (ndlr : un camp de concentration nazi). Le hasard a voulu que, par miracle, je ne sois pas là le soir de l’arrestation".
Un miracle… allemand. "La veille, j’avais reçu une convocation de l’armée allemande. J’avais été tiré au sort pour aller garder les voies à la gare Saint-Charles cette nuit-là. Si je n’y avais pas été, j’étais passible du Travail obligatoire en Allemagne. C’est finalement les Fritz qui m’ont sauvé", relate-t-il en souriant.
Mais Robert Maestracci n’est pas sorti d’affaires pour autant. Il est activement recherché par la Gestapo qui tarde à mettre la main sur lui. "J’avais un faux nom parce que l’Abbé Blanc avait préféré être prudent pour nous protéger. Si la Gestapo avait su mon vrai nom, ils m’auraient trouvé de suite".
À partir de là, un retour au lycée est impossible. Robert ne décrochera jamais son bac. "Mon père avait une entreprise de fournitures maritimes qu’il a fermée car il ne voulait pas travailler pour les Allemands. On a tout perdu. On a fini la guerre ruinés", confie-t-il. "Du coup, je suis allé travailler dans un journal : Le Petit Marseillais".
Sur place, il se fait copain avec le fils du rédacteur en chef, qui travaille dans la photogravure. Juste une connaissance, à qui il ne révèle pas son passé de résistant. Bien lui en prit.
"Un beau jour, il disparait du journal et part travailler pour la Gestapo. Naturellement, nos relations se sont arrêtées là, mais quelques mois après, le téléphone sonne au travail. C’était lui. Il me dit : "Robert, je ne peux rien te dire au téléphone mais attends-moi à la sortie". Alors, à 18h, je suis descendu. Il était devant la porte. Il me dit : "Tu sais, j’ai ouvert un cahier par hasard au travail et j’ai trouvé ton nom souligné en rouge. Quand c’est comme ça, c’est que l'arrestation est prévue pour cette nuit".
Été 1944, Robert Maestracci fuit Marseille et prend le maquis à côté d'Entrevennes. Debout sur la photo à côté de Fernand Etienne, son chef de section, il devient rapidement le mitrailleur attitré de son groupe de résistants. © Maestracci/FTV
Nous sommes en mai 44. Robert décide alors de fuir Marseille. Il prévient ses parents et les oblige à venir avec lui pour les protéger de représailles allemandes. Le soir même, la famille Maestracci est dans le train pour les Basses Alpes.
Après douze kilomètres de marche éreintante, ils arrivent dans le petit village d'Entrevennes, dans les Alpes-de-Haute-Provence. "Il y avait une maison ouverte que l’on connaissait et qui était abandonnée. On s'est donc réfugié à l'intérieur pour dormir".
Dès le lendemain matin, il part à la rencontre des hommes du village mais tous ont disparu. "On m’a dit : "ils sont sur les plaines là-haut". Je suis donc monté et à 9h du matin, je remplissais deux chargeurs de mitraillettes".
Jusqu’à la libération, Robert Maestracci va enchaîner les missions typiques des maquis provençaux.
"J'ai fait des patrouilles un peu partout. Je devais surveiller des routes avec ma mitrailleuse car j'étais le mitrailleur de l’équipe. Et surtout, on réceptionnait les parachutages d'armes, de munitions et de ravitaillement".
Un travail crucial pour permettre aux résistants d'effectuer des missions de sabotage ou des embuscades contre les forces d’occupation. Des actions qui ont facilité les opérations des Alliés lors du débarquement en Provence.
Robert Maestracci restera à Entrevennes jusqu'à la fin de la guerre. Il tentera ensuite sa chance au Canada avant de revenir s'installer à Marseille avec sa famille. Il tiendra pendant de longues années un magasin de stores avec sa femme. Ce n'est qu'à la retraite que le Phocéen retournera vivre à Entrevennes.
Robert Maestracci, dans ses jeunes années, devant le village d'Entrevennes dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il habite encore aujourd'hui en plein cœur de cette commune d'une petite centaine d'habitants. • © Maestracci/FTV
La petite commune honorera son doyen ce 8 mai en début d'après-midi. 76 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il était temps d'honorer cet homme de l'ombre même si tant de considérations le gênent.
"C'est une fierté mais je ne suis pas tranquille avec ma conscience. Je ne suis pas fier parce que je n’ai pas gagné la guerre tout seul. Il y a des milliers de jeunes comme moi qui y ont participé. Alors quand je me vois là, honoré par tous, ça me choque un peu. Je pense surtout aux copains de mon âge qui y ont laissé la vie".
France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur
JT 19/20 du 8 mai 2021 en replay
8-Mai: à Entrevennes, dans les Alpes de Haute-Provence, un résistant décoré
Le 08/05/2021 à 21:58 | Durée : 1:59
Notre Ami Robert MESTRACCI, organise le SAMEDI 10.10.2020 une conférence :
à l'occasion de l'édition de son livre considérablement augmenté de découvertes et de mystères dans notre belle région de Provence.
Cet évènement aura lieu au CENTRE géographique de notre région, ENTREVENNES, le village de Robert Maestracci.
(Protégez vous bien et protégez Robert)
Le GVM (Groupe Var Média) devait organiser le SAMEDI 10.10.2020 le 4ème Cycle de Conférences :
"TEMPLIERS & MYSTERES de PROVENCE"
Celui-ci n'aura pas lieu pour cause de pandémie persistante.
(Protégez vous bien et protégez Robert)
Robert Maestracci est né le 22 juillet 1925, jour de la Sainte Marie-Madeleine.
Avec ses 95 ans, il est toujours aussi passionné, il mène sa Quête du "Saint Graal" avec vigueur et persévérance.
L'esprit vif, il nous explique la Géographie Secrète et Sacrée de la Provence, avec son village d'Entrevennes, le Cœur Rayonnant de notre Région.
Tout concorde ! Robert est dans la Vérité, il a trouvé l'impensable par sa Connaissance.
Avec notre Ami commun Guy Tarade, Robert Maestracci suit de loin et soutient vivement nos activités et conférences du GVM, notre devoir et surtout notre amitié, est de le soutenir, plus que jamais ...
Robert Mestracci était avec nous à "Correns en Conférence", avec Alain Balasse, écrivain et conférencier, passionné par la Géographie Sacrée.
Merci Robert ! Nous sommes avec toi !
Robert Maestracci, Ami et Invité d'Honneur du GVM
Pour commander le livre de Robert Maestracci
"Les Temps sont Venus"
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Les temps sont venus
Ce livre bouleverse les idées reçues. Il ne suggère pas. Il révèle. Il est la description d'une fabuleuse découverte, d'un message inscrit à même le sol de la planète, nécessitant des connaissances et des moyens, égaux voire supérieurs à ceux de la société moderne, dont nos lointains ancêtres ne disposaient pas, du moins d'après l'histoire officielle. Pourtant, l'origine de ce message remonte à la lointaine préhistoire. Si invraisemblable que paraisse la chose, elle ne doit rien à l'imagination de l'auteur qui, mieux qu'une théorie personnelle, nous délivre une démonstration étayée sur une réalité tangible et vérifiable, adossée à des preuves irréfutables.
Robert Mestracci n'avait pas encore 20 ans quand les circonstances de l'histoire faisaient de lui un Résistant lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Il aurait pu être fusillé par les Allemands comme quelques compagnons de la résistance, un détail l'a sauvé malgrès lui.
Il venait d'avoir ses 20 ans quand il a participé à la Libération de la Provence avec ses Compagnons d'Armes.