Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Groupe-Var-Media.over-blog.com

GROUPE VAR MEDIA Var Mystères Var Editions GVM GVM-TV GVM-Ufo Templiers et Mystères de Provence Cycle de Conférences Fête ou Salon du Livre histoire légendes mystères contes Correns VAR 83 Provence Verdon visites - expositions BRACHIUM TEMPLARII Bras Montfort Astros Peyrassol Ruou Templier Gazette de Rennes-le-Château Eridan d'Astor

Le Royaume du Prêtre Jean

Prêtre Jean - Prêtre Ian - Prester John

Nom d'un légendaire Prêtre et Roi d'Orient.

La première mention authentique du Prêtre Jean se trouve dans la «Chronique» d'Otto, évêque de Freising, en 1145. Otto donne pour autorité Hugo, évêque de Gabala. Ce dernier, sur ordre du prince chrétien, Raymond d'Antioche, se rendit en 1144 (après la chute d'Édesse) auprès du pape Eugène II, pour signaler la grave situation de Jérusalem, et d'amener l'Occident à envoyer une autre croisade. Otto a rencontré le prélat syrien à Viterbe, où, en présence du pape, il a appris qu'un certain Jean, qui gouvernait comme Prêtre et Roi en Extrême-Orient, s'était converti avec son peuple au nestorianisme. Quelques années plus tôt, il avait conquis les frères monarques des Médias et de la Perse, Samiardi. Le Prêtre Jean était sorti victorieux de la terrible bataille qui avait duré trois jours et s'était terminée par la conquête d'Ecbatana ; après quoi le vainqueur est parti pour Jérusalem pour sauver la Terre Sainte, mais les eaux gonflées du Tigre l'ont obligé à retourner dans son propre pays. Il appartenait à la race des Trois Mages, leurs anciens royaumes lui étant soumis. Son énorme richesse a été démontrée par le fait qu'il portait un sceptre d'émeraudes pures.

À partir de la fin du XIIIe siècle, les cartes situent le territoire à divers endroits d’Asie ou d’Afrique le royaume du mythique « Prêtre Jean ». Selon la légende née durant les croisades, il s’agissait d’un très puissant souverain d’Orient, maître d’un riche royaume chrétien, qui devait prêter main forte aux chrétiens d’Europe dans leur lutte contre les Musulmans. Au XIIIe siècle, on pense qu’il s’agit d’un khan mongol converti au christianisme. Peu à peu, on l’identifie avec le Négus, souverain chrétien d’Ethiopie et de Nubie, résidant au sud de l’Égypte, près des sources du Nil. C’est là que le représente Mecia de Viladestes, avec la chape et la mitre d’un évêque.

Wolfram von Eschenbach, dans «Parsifal», a été le premier à unir la légende du Saint Graal à celle du Prêtre Jean.

Voir : La Quête du Graal

Le Prêtre Jean reçoit les messagers de Gengis Khan

 

Marco Polo (1254-1324), Le Devisement du monde ou Livre des Merveilles
Récit de 1299, copié à Paris vers 1410-1412
Enluminure par le Maître de la Mazarine et collaborateurs. Manuscrit sur parchemin
BnF, département des Manuscrits, Français 2810, fol. 26
© Bibliothèque nationale de France

La légende du Prêtre Jean

souverain fabuleux d’un royaume chrétien situé en Asie ou en Afrique, est née au XIe siècle en Europe. Elle grandit quand commence à circuler, à partir de 1165, une lettre du Prêtre Jean à l’empereur Manuel Ier Comnène, apocryphe sans doute rédigé en Allemagne pour permettre le rapprochement de la Papauté et de l’Empire. Divers souverains mongols de confession nestorienne ont été identifiés au cours de l’histoire au Prêtre Jean ou à ses descendants, de même que la présence de communautés chrétiennes isolées en Inde ou en Éthiopie a contribué à la légende. Marco Polo identifie pour sa part le Prêtre Jean à Toghril, appelé aussi Wang Khan, chef des Kéraïts, des tribus turques de confession nestorienne vivant en Mongolie centrale. Elles dominaient la région, jusqu’à ce que Gengis Khan en rassemblant les tribus mongoles mette fin à leur hégémonie en 1203.

Comment le Prêtre Jean marcha contre Gengis Khan

Ainsi raconte l'histoire. Lorsque le Prêtre Jean apprit que Gengis Khan marchait sur lui avec son armée, il partit à sa rencontre avec tous ses hommes et arriva en la plaine de Tanduc ; il y installa son camp à vingt milles de celui de Gengis Khan, et les deux armées se reposèrent. Ainsi donc les deux grandes armées se trouvaient-elles dans cette plaine de Tanduc. Un jour, Gengis Khan fit appeler ses astrologues chrétiens et musulmans pour leur demander qui serait vainqueur, du Prêtre Jean ou de lui. Les musulmans cherchèrent en vain. Les chrétiens en revanche lui en dirent toute la vérité et lui en firent claire démonstration. Ils prirent en effet un roseau et le fendirent en deux morceaux, l'un d'un côté, l'autre de l'autre ; [il était posé à terre] et personne ne les tenait. Les astrologues nommèrent un des morceaux Gengis Khan, et l'autre Prêtre Jean. « Regardez, dirent-ils, et vous connaîtrez l'issue de la bataille que doit gagner le meilleur. Le morceau de roseau qui viendra se placer sur l'autre sera vainqueur. » Gengis Khan leur répondit qu'il le regarderait volontiers et qu'ils agissent aussitôt. Alors les astrologues chrétiens lurent un psaume du Psautier et firent leurs autres magies. Et devant tout le monde, le morceau de roseau où était inscrit le nom de Gengis Khan joignit, sans que personne ne le touchât, celui du Prêtre Jean et vint se placer sur lui. Gengis Khan en eut grand-joie. C'est la raison pour laquelle depuis ce jour les chrétiens eurent sa confiance, et il leur fit toujours grand honneur.

Il raconte la bataille de Gengis Khan et du Prêtre Jean

Les armées se reposèrent pendant deux jours, puis les deux partis s'armèrent et se combattirent férocement. Ce fut la plus grande bataille qu'on ait jamais vue. Il y eut beaucoup de morts de part et d'autre. À la fin, Gengis Khan fut vainqueur et le Prêtre Jean mourut. Ce jour là, il perdit toute sa terre, que Gengis Khan conquit jour après jour. Après cette bataille, Gengis Khan régna encore six ans, continuant sans cesse ses conquêtes.
À la fin de la sixième année, il se rendit au château de Calacuy, et y mourut d'une flèche.

Prêtre Jean
Prêtre Jean
Prêtre Jean
Prêtre Jean
Prêtre Jean

Prêtre Jean

Remarques personnelles

La légende de ce Royaume Mythique est apparue au moment propice des croisades et de la création des états latins d'Orient. Environ 45 ans après la création de l'Ordre des Templiers, à la fois monastique et militaire, moine et chevalier.

Le Prêtre Jean n'est-il pas prêtre et roi combattant ?

Cette similitude pourrait laisser penser que ce fut un canular stratégique pour faire croire aux musulmans une prise en étaux de leurs territoires, d'une part avec les états latins d'Orient, et d'autre part avec le Royaume du Prêtre Jean ; une combinaison ingénieuse des états d'Orient et de la double fonction des Templiers.

Eridan d'Astor
Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :